Choisir son éditeur Markdown

Le choix d’un éditeur rédactionnel

Si vous adoptez le format Markdown pour vos écrits, pour toutes les raisons que j’ai évoqué dans mon article précédent, il vous faut maintenant choisir un éditeur.

Il existe pléthore de solution, pour les différentes plateformes, pour tous les supports, en application ou en ligne et pour tous les budgets. Mais avant de faire votre choix, vous devez vous poser un certain nombre de questions.

Choix de la plateforme et du support

Le premier critère est bien sûr la plateforme sur laquelle vous travaillez. Êtes-vous sur Windows, Mac ou Linux. Il existe des solutions pour ces trois plateformes, même si celles pour Mac sont un peu plus nombreuses.

L’autre question est de savoir sur quel support souhaitez-vous travailler : votre ordinateur ou votre tablette, ou les deux en ayant une synchronisation des documents rédigés. En général les solutions logicielles qui existent sur tablette, existent aussi sur smartphone, même si le confort n’est pas le même.

Il existe des solutions qui ne fonctionnent que sur ordinateur ou que sur tablette. Mais il existe aussi, et c’est tant mieux, des solutions duales qui fonctionnent sur ordinateur et sur tablette.

Connaître le Markdown utilisé

Le premier critère de choix est « technique ». En effet, il convient de connaître le type de syntaxe Markdown utilisée par la solution envisagée. Nous avons vu dans un article précédent qu’il n’existe pas de norme du Markdown. Il existe le Markdown original, la tentative de normalisation avec le CommonMark et des extensions au Markdown avec le MultiMarkdown, Le Markdown Extra et le GitHub Flavored Markdown (GFM). De plus il convient de bien comprendre que certaines applications peuvent utiliser une syntaxe Markdown étendue de leur cru.

Donc savoir le type de Markdown utilisé vous permettra de connaître les fonctionnalités de mise en forme que vous pourrez utiliser.

L’interface

Les applications de rédaction Markdown proposent des interfaces d’utilisation qui peuvent être très différentes. La plupart d’entre elles proposent un mode « sans distraction » qui permet d’avoir la fenêtre de rédaction sans aucun élément d’interface qui gêne la concentration : pas de barre de titre, ni de barre des menus, ni barre d’outils. Vous n’avez à l’écran que la fenêtre de rédaction, sans rien d’autre. Vous êtes ainsi parfaitement concentré sur votre texte.

Les types de mise en forme

En ce qui concerne la mise en forme du texte, à nouveau les fonctionnalités sont parfois très différentes. Certaines applications proposent une barre d’outils, plus ou moins fournie, pour accéder rapidement aux fonctionnalisés de mise en forme. D’autres ne proposent pas de barre d’outils et tout se fait par raccourcis clavier qu’il faut apprendre. Pour les plus « technique » d’entre vous, vous pourrez utiliser directement la syntaxe du Markdown.

La gestion des fichiers

Autre critère de choix important, c’est la gestion des fichiers. Usuellement vous avez deux systèmes.

Le premier utilise une gestion des fichiers classique, c’est-à-dire que vos fichiers sont stockés sur votre ordinateur, aux endroits que vous souhaitez, dans les dossiers que vous avez créés. Dans ce cas l’application ne fait qu’ouvrir les fichiers enregistrés dans votre arborescence.

Le deuxième utilise un système de librairie, un système de gestion de fichiers, propre à l’application. Avec ce système, les fichiers sont stockés dans un dossier propre à l’application qui n’est pas toujours accessible à l’utilisateur. Donc la gestion des fichiers rédactionnels se fait entièrement dans l’application.

Les exportations

Nous l’avons déjà évoqué précédemment, le Markdown est rarement une fin en soi, c’est juste un intermédiaire qui facilite la saisie et la mise en forme du texte. Ensuite les fichiers Markdown doivent être exportés dans un format qui soit compatible avec la production qui en découle. Donc vous devez connaître les formats qui seront utilisés par la suite par vos partenaires. Vous pourrez donc devoir utiliser ces différents formats d’exportation : .html, .docx, .pdf, .rtf, .odt…

Pour cela il convient donc de connaître les formats d’exportation que pourra utiliser l’application envisagée. C’est un point fondamental à connaître.

Le partage et la publication

Sur le même principe que les exportations, la plupart des applications proposent des partages vers différentes applications et des publications en ligne. Cela peut-être des applications de mail, de messagerie, de prise de notes et aussi vers des sites et des blogs publiés sur Internet.

En fonction de votre activité de partage et de publication, il convient de connaître les services de partage et de publication que vous propose l’application envisagée.

Les tableaux et les images

Il est un point important à valider dans les applications de rédaction Markdown, c’est l’utilisation, l’affichage et l’exportation des tableaux et des images.

En fonction de la qualité de développement propre à chaque application, certaines peuvent avoir des problèmes pour insérer des tableaux et des images, et surtout pour les afficher correctement dans l’environnement de rédaction et encore plus pour les exporter, notamment au format .docx.

Bien sûr toutes les applications n’ont pas de problème pour gérer ces fonctionnalités, mais il convient de valider ces points, si dans votre utilisation vous devez exploiter des tableaux et des images.

Les critères de choix

Je vous ai présenté une série de critères afin de choisir au mieux votre éditeur Markdown. Bien sûr, certains de ces critères sont un peu « techniques » et d’autres ne sont pas toujours accessibles sans des essais sur des versions d’évaluation. Dans ce cas, vous pouvez toujours essayer de trouver ces informations sur Internet ou écrire au support technique de l’application pour avoir plus de détail sur certaines fonctionnalités clés importantes pour vous.

Avec ces critères vous saurez choisir au mieux l’éditeur Markdown qui conviendra à vos besoins.


Article paru initialement sur LinkedIn : Choisir son éditeur Markdown